400 jours ou presque
Histoire d'un match après 398 jours d'attente
U18F : 400 jours après ou presque
Ce samedi 13 novembre 2021, représente beaucoup pour nous : c’est notre premier match officiel depuis 398 jours.
398 jours pendant lesquels un satané virus nous a d’abord interdit de toucher un ballon… Heureusement ça n’a pas durer autant de temps et il a été possible de reprendre un peu le gout de la balle orange, mais à distance (pas en télétravail évidement mais à 2 ou 4 mètres), sans contact aucun, avec son ballon.
Bien vite, nous avons pu reprendre en extérieur à se faire des passes !!! A prendre des shoots, à courir sous le soleil et dans le frais.
Le sourire est revenu petit à petit, la condition physique un peu plus doucement mais on y est arrivé.
398 jours sans cette adrénaline, sans cette petite boule au ventre pour les joueuses qui s’apprêtent à rentrer sur le terrain, pour les coachs qui se demandent si les décisions qu’ils vont prendre sont les bonnes, pour les parents qui entre dans les tribunes avec un sourire crispé en attendant d’entendre le premier coup de sifflet….
Enfin, 16h arrive ce samedi et le sourire sur le visage des filles fait plaisir à voir !!! Ces petits mots : envie, plaisir, hâte… qui s’accumulent depuis quelques semaines prennent tout leur sens et, petit à petit, le vide du gymnase se remplit.
Les tenues de matchs sont plus rapidement enfilées que d’habitude, les ballons commencent à rebondir et le gymnase s’empli de bruits, de rire et d’encouragements.
398 jours que je n’avais pas fait une feuille officielle, que je n’avais pas fait un 5 de départ, un speech dans le vestiaire pour cette équipe. Ce match, on l’attendait tous, et il a été pendant 30 minutes au-delà de mes espérances… Puis on est passé dans une autre dimension, une dimension où l’émotion prend le dessus sur le réel, où ce que l’on peut dire n’a plus d’impact, où les réactions sont ralenties, où l’émotionnel ne laisse plus rentrer le réel.
Cela fait bien plus de 398 jours que l’on n’avait pas vu cela…
Et parce que cela faisait 398 jours qu’on attendait ce match, on l’a fait durer pendant 2h08. 2h08 pour 40 minutes effectives.
Ce match peut se résumer ainsi : -1, +11, -4, -16… Les écarts dans chaque quart temps, mais surtout 2 petits points marqués dans le dernier…
Le physique était là (on avait travaillé pour), je ne vous ai pas vu à bout physiquement : je pense qu’on aurait pu enchainer avec un second match que vous auriez encore couru. Les coups, oui vous les avait sentis mais en fait, vous vous en foutiez et pour ça bravo.
Vous avez été des guerrières les filles, je vous l’ai dit et je vous le redis. On a confiance en vous, alors faites-vous confiance, faites-vous plaisir. Ce match, je suis d’accord avec vous, on aurait pu le gagner, on aurait dû le gagner, il était pour nous mais nous l’avons perdu dans les têtes : vous avez ouvert trop grand la porte des émotions, trop tôt…
Les coups de sifflets, les commentaires, les adversaires, l’avance au score, les décisions compliquées ont pris le pas sur ce que vous savez faire mais ça n’arrivera plus.
Le travail paie, je le sais, je le vois, vous le voyez, le public l’a vu, toutes les personnes présentes ont vu des choses qu’elles n’avaient pas vu depuis longtemps. Même ceux qui ne vous avez jamais vu jouer ont appréciés ce match !!!
On m’a dit : Vous avez une belle équipe, ca jouait, y’avait de l’envie, du collectif, c’est agréable à voir.
On a encore des choses à travailler, vous et moi car cette défaite, je la prends pour moi évidement. Ca fait 3 jours que le match est fini et je me demande encore ce que je n’ai pas fait, ce que j’aurais du faire, ce que j’ai loupé. Moi aussi je vais m’améliorer.
En tout cas soyez fière de vous, de vous toutes. Moi je suis fier de vous en tout cas. Tout ce que l’on vous montre à l’entrainement, tout ce qu’on vous explique, je l’ai vu (ou aperçu) et vous n’avez rien lâché, jamais.
Encore une fois bravo à vous : Clémence, Emie, Emma, Julie, Kaïna, Laurine, Lola, Lola, Louise, Maelys, Manon, Marion, Rachel, Yasmine, Zineb. Merci à ceux qui ont aidé sur ce match : Denise, Orphée Séverine, Théo, Yaya, Notre public. Continuez comme ça, on aura besoin de vous pour la suite.