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1 jour 2 matchs

D'un manque d'envie peut ressortir quelque chose d'un peu long mais qui en dit un peu plus que d'habitude

D’habitude j’écris pour faire plaisir à ceux que ça intéresse mais aussi (et surtout) parce que ça me fait plaisir, par envie. Et surtout parce que ça me permet de mettre par écrit ce qu’il est parfois compliqué à exprimer.

Mais aujourd’hui, je vais écrire surtout parce qu’on me l’a demandé, réclamé et parce que je pense que ça va me faire du bien… A 18h samedi, je ne pensais pas pouvoir le faire. Mais au fil du temps, à écouter tout ce qui m’a été dit, tous ceux qui sont venus vers moi alors que j’étais en « bad mood », j’ai commencé à relativiser, à voir les choses différemment, à entendre ce que j’ai l’habitude de dire : ce n’est que du basket, ce n’est qu’un jeu. Merci à vous, vous êtes génials (ça me fait toujours rire cette faute), non sans rire vous êtes géniaux.

Samedi, jour de matchs, oui matchs avec un s car j’ai 2 matchs à vivre, car oui je les vis entièrement et complétement. C’est dur d’avoir cette boule au ventre qui monte le matin et qui me tiens jusqu’au premier rendez-vous. Ensuite, tout devient naturel, le stress s’en va et laisse la place à l’excitation, la motivation, l’envie, le plaisir. C’est pour cela que c’est bien de se retrouver dans une salle, au bord ou sur le terrain parce que ça doit être un plaisir de faire partager sa passion, d’essayer de tirer le meilleur de chacun.

Alors oui samedi, il y a eu 2 défaites et je pense que d’un texte que je ne souhaitais pas écrire va sortir un long texte que vous allez (peut-être) souhaiter de pas avoir réclamé.

Peut-on parler de défaites positives ? Pour mes U18 non… et je disserterai autour de ce point dans les lignes qui suivent. Pour mes Séniors : peut-être qu’on s’en approche, mais je ne peux pas faire cohabiter ces 2 mots. Je parlerai donc de défaites… formatrices.

Je commencerai par mes U18 comme j’aime à me les approprier alors que ce sont NOS U18. Mon premier plaisir c’est de les voir arriver en avance aux rendez-vous, ensuite je m’imprègne de leur sourire, je me complais dans ma vision du basket, je me félicite de les voir amener avec elles, parents, amis, supporters ; Tout cela me fait dire qu’on a là un groupe incroyable et que mon après-midi commence bien. Et quand je vois les « anciennes » venir nous voir tout sourire, je me dis qu’on est dans le vrai et qu’on fait quand même du bon boulot.

Alors oui samedi, la victoire était si proche et pourtant on est passé à côté. On y a cru longtemps et à l’heure actuelle, j’ai encore du mal à me dire qu’on perd à la fin. On a gagné des ballons, on a défendu comme il fallait, on a souvent attaqué mais on n’a pas su assommer le match, prendre l’écart, mettre le panier en plus au moment où l’on aurait pu… où l’on doit le faire. Encore une fois, il faut apprendre de ses défaites. On doit mettre le rythme qu’on sait mettre, je dois vous donner le rythme à mettre et nous n’avons pas su le faire. On s’est fait manger par le rythme adverse d’une belle équipe quand même, il ne faut surtout par leur enlever cela car il s’agirait là de mauvaise foi. On n’est pas loin de ce niveau, il nous manque surement un peu de lucidité dans les matchs, un peu de pas grand-chose.

Oui je sais que c’est frustrant de faire des efforts, de travailler pour ne pas avoir ce gout particulier que laisse une victoire. Mais désolé, dès ce soir on va encore pouvoir, devoir travailler…

Alors encore une fois, ne vous excusez pas de pleurer, de laisser vos sentiments sortir, ne vous excusez pas de rater des choses. On rate tous des trucs, on a tous besoin d’exprimer ses émotions, il faut juste repartir après vers l’avant.

Nous on est là pour vous écouter, vous soutenir, vous encouragez ou pour vous réconfortez : on est là.

Mais la saison n’est pas encore finie, il nous reste si tout va bien au moins 6 matchs à jouer. Je ne vais pas réclamer 6 victoires mais 3 me ferait plaisir, et gourmand comme je suis, j’en ai même coché 4 dans ma tête.

Et pour une fois, j’ai envie de vous parler un peu de mes mecs aussi. Ceux à qui je pourri la gueule souvent en match, sur qui je gueule aussi aux entrainements… Mais ce week-end, j’ai envie de leur dire merci. Merci d’avoir montré qu’on peut être une vraie équipe, montré que l’on peut ne rien lâcher jusqu’au bout. Et bravo pour ce que vous avez montré.

Je veux qu’on soit comme ça sur le terrain, sur le banc et encore plus fort à l’entrainement. Le travail sérieux paye, l’intensité paye. Quelqu’un me rabâchait, il y a quelques années qu’ « on joue comme on s’entraine… ». Si on ne met pas de rythme, pas d’envie, pas d’encouragement à l’entrainement, on n’en mettra pas plus aux matchs. Alors oui certains sortent frustrés des matchs, ils n’ont pas assez joué, ils n’ont pas pu faire ce qu’ils savent faire, ils ne sont pas sortis au bon moment.

Oui je le sais, moi le premier, je suis persuadé que je peux mettre 20 points, jouer 40 minutes et que je ne fais aucune faute, mais ce n’est pas vrai. Je suis le premier à ne pas aimer sortir mais on est une équipe, et si je dois jouer 10 minutes ou moins pour permettre aux autres de jouer plus fort après qu’ils se soient reposés, je le fais. Si je ne dois pas prendre un shoot du match, pas de soucis, y’en a un qui rentrera le shoot que j’aurai pas pris. Soyez fier de nous, qu’on joue 40 minutes, 26, 14 ou 3 on est tous important. Je prends des décisions, bonnes ou mauvaises, mais je les prends pour le groupe, pas par gaité de cœur ou par envie de faire chier certains. Mes décisions sont mes décisions (on peut en parler) et quand elles sont bien perçues, ça porte le groupe alors levons la tête comme samedi soir et on va arriver à la prendre cette victoire.

Alors, est-ce qu’une défaite peut être positive : prenez vos crayons, vous avez 3 heures. Moi personnellement, je continue de dire qu’une défaite est une défaite.

Samedi, jour de frustrations. L’arbitrage et moi, c’est une grande histoire de désamour. J’apprends à vivre avec, à ne pas laisser mes émotions parler en premier lieu. C’est compliqué quand on croit à l’injustice des coups de sifflets, c’est parfois dur d’admettre que l’arbitre fait son taf, même quand cela ne siffle pas dans le « bon » sens. On en devient paranoïaque, la démence et le masochisme sont un peu là. Pourquoi est-il si facile de mettre les défaites ou la frustration sur ce qu’on ne maitrise pas, pourquoi est-il si compliqué de dire et de faire comprendre aux autres que les arbitres ont toujours raison, qu’ils font leur job de la meilleure des façons qu’ils puissent ? Et quand même continuer à penser que certaines décisions sont incompréhensibles… Pourtant, il faut les remercier d’être là, de donner de leur temps (bénévolement ou pas), sans eux il n’y aurait pas de match. On leur crie dessus sans aucun souci, on les critique à longueur de temps et pour cela MERCI. Merci de supporter ce que je peux dire, merci de comprendre cette frustration. Il est trop facile de mettre la faute sur les autres plutôt que de chercher des explications plus rationnelles. Ça ne m’empêchera pas la prochaine fois de parler, de réclamer, de ruminer mais je travaillerai au moins à ne pas laisser mes émotions impacter les autres dans et au-delàs du match.

Samedi, jour de fatigue. A 18h samedi, je ne pensais pas pouvoir coacher un deuxième match, pas parce que je n’aime pas coacher mais parce que coacher me pompe mon énergie et enchainer les matchs est compliqués mentalement. Il faut se remettre en question, se remettre en cause, oublier l’équipe précédente, le match précédent pour être à 100% dans celui qui arrive et être persuadé de prendre la meilleure décision au moment où on la prend. Exercice compliqué pour quelqu’un qui vit les matchs. Mais je pense que j’y suis arrivé. Mais je n’y suis pas arrivé seul, j’y suis arrivé grâce à tout ce qui s’est passé ce samedi justement. Grace à tous ceux qui sont passés à côté de moi, qui avaient un sourire ou le sourire, un petit mot, un encouragement… Et finalement, c’est surement le match le plus abouti que l’on ait fait cette saison.

Finalement, avec 2 jours de recul, je dirai que ce n’est pas un si mauvais samedi que ça.

Durant ces deux derniers jours, on m’a aussi demandé ce que je faisais l’année prochaine, si je restais, si je serai là. La réponse est oui je serai là, mais à faire quoi, pour le moment je ne sais pas…. Le travail continue, la saison prochaine se prépare déjà, on verra ce que l’avenir nous propose.

Je finirai par une séance de remerciement parce que c’est important que tous ceux qui méritent sachent à quel point ils sont importants :

Merci donc à Denise, Yaëlle, Margaux, Lola, Louise, Rachel, Maëlys, Didier, Théo et Dylan sans qui les matchs n’auraient pas eu lieu et tous les autres sans qui les autres we n’auraient pas lieu.

Merci à Vous nos supporters Béa, Cécile, Emie, Eve, Fiona, Gwenola, Magali, Abdé, Gabriel, Guillaume, Jean-Eric, Matthieu, Pierre, Valentin, Xavier et tous les autres que j’oublie, que je n'ai pas vu, que je ne connais pas ou qui n’ont pas pu venir (Stéphanie, Valérie, …), Antoine, Anne-Laure, Coco, Pierre et les autres…

Merci à Lola, Zineb, Manon, Clémence, Louise, Lola, Yasmine, Rachel, Kaïna, Laurine, Maëlys et Julie de me faire confiance.

Merci à vous aussi Julien, Tom, Dylan, Théo, Nas, Laubert, Harrison, Adam, Natanael, Orphée, Walid, Ali qui me supportaient cette saison ou depuis plus longtemps.

C’est grâce à vous tous et à tous les autres que ce club existe, j'ai encore besoin de vous

En savoir plus sur l'auteur

FARRET Stephane

Staff (U18F)