3 jours – un quart, une demie et une finale
La saison de basket touche à sa fin, alors profitons au mieux de cette fin de saison.
Quoi de mieux que d'aller voir des matchs et d'en profiter ?
C'est l'histoire d'un mec qui passe son temps dans les salles (et des fois devant la télé) à regarder du basket
Vendredi, c’est jour de match. Je sèche l’entrainement pour aller supporter les séniors filles qui jouent le 1/4 de finale de coupe du comité à Maintenon. Après un début de match équilibré, les mainvilloises prennent petit à petit de la distance pour finir à +20. On sent qu’il est parfois difficile de trouver des solutions, mais la cohésion d’équipe permet de passer outre les échecs, les ratés ou les pertes de balle. En route pour la demi-finale le 4 juin à domicile cette fois. L’aventure continue dans cette coupe du comité, on sera là pour vous soutenir.
Samedi, c’est la demi-finale retour pour les U18. Après une demi-finale aller conclue la semaine dernière par un joli match nul, il est l’heure du retour. Déplacement vers Romorantin à 21. 9 joueuses et 10 supporters, on se croirait presque à domicile en partant. 2 heures de route dans 4 voitures plus tard, la bonne humeur du voyage est toujours là en rentrant dans la salle. Mais on comprend vite que nos supporters auront fort à faire avec les supporters adverses 3 ou 4 fois plus nombreux et prêts à faire du bruit dans cette petite salle de Romo. Mais on a confiance en eux, on sait de quoi ils sont capables !!!
Retard sur les matchs précédents, on profite donc de la demi-finale U15 positionnée avant nous. Encore une belle équipe de Romo qui domine la deuxième mi-temps. Nos filles se préparent, les supporters aussi : déjeunés, café, tee-shirt orange… On rentre petit à petit dans notre avant-match. La chaleur est palpable dans cette petite salle, la tension monte, mais je suis encore frappé par la bienveillance des supporters, des filles et du staff de Romo. C’est le quatrième match entre les deux équipes et chacun sait qu’il va bien se passer, que ça va être encore un beau match à jouer, à voir et à coacher.
Le problème des matchs contre Romorantin, c’est qu’ils demandent plus de concentration que les autres pour moi et qu’il m’est plus compliqué d’écrire dessus car les souvenirs sont atténués par la concentration et les émotions. Samedi, les émotions étaient exacerbées par tous les à-côtés de cette fin de saison : la pression du bac, la sur volonté de bien faire, les émotions des derniers matchs d’une grande partie de l’équipe et les émotions de voir le rêve de finale s’envoler au fur et à mesure que le match avançait. Les minutes défilent et l’écart augmente doucement, rien d’irréversible pourrait-on dire, les filles ont déjà remontés des écarts plus larges que les 6 points de fin de premier quart temps ou que les 11 de la mi-temps. Mais dans les têtes, la tâche semble trop ardue. Les attitudes ne sont plus là par moment et les coachs sont obligés d’élever la voix (ce n’est pas arrivé souvent cette saison), de jouer sur les sentiments et les émotions plutôt que sur la tactique ou la technique. Les têtes se relèvent un peu et la rage est de nouveau présente. On la retrouve sur le terrain, mais la fatigue se fait sentir dans ce 3 ème quart temps. Le physique lâche petit à petit devant l’absence de profondeur de banc, face aux efforts effectués pour se déjouer de la défense individuelle, et aux courses répétées. Le dernier quart temps ne fonctionne que sur les nerfs et l’envie de montrer que cette équipe ne lâche plus rien, les actions sont plus saccadées, les passes moins assurées mais les joueuses essayent toujours de bien faire, oubliant les erreurs et pourtant les nerfs finissent par lâcher quand même. Les visages sont rougis par les efforts et les yeux sont rougis par les émotions. Au bout des 40 minutes, les oranges finissent à 19 points mais l’important n’est pas là, l’important c’est quand même d’avoir joué un bon match de basket, d’avoir su se mobiliser et se remobiliser, d’avoir fait le maximum avec les absences et les échecs.
L’équipe de Romorantin est juste, sur ce match, plus forte, plus organisée, plus en réussite et plus acharnée en défense comme en attaque. Le travail tactique effectuée sur la semaine séparant les 2 matchs à porter ses fruits coté Romo. Un très bon travail pour mettre à mal nos points forts, pour attaquer nos différentes défenses et alterner pénétrations, tirs extérieurs et lointains. Cette équipe est vraiment la meilleure de ce beau championnat : bonne finale à elles, on sera par la pensée derrière vous.
Comme je l’avais dit, ce match devait finir avec des larmes. Je les espérais de joie comme lors des derniers matchs, mais elles furent de tristesse, de frustrations et de lâchée prise. Mais ces larmes sont importantes et je les saluerais car elles veulent dire qu’on attendait plus, qu’on n’était pas venue en pensant à la défaite, et montrent toute la déception que cette défaite laisse sortir.
Comme je vous l’ai dit à la fin du match, ne vous empêchez pas (jamais) de pleurer et de laisser parler vos émotions. Mais n’oubliez jamais qu’on a joué une demi-finale de championnat contre la meilleure équipe de la saison, n’oubliez pas ce que vous avez fait depuis mars l’année dernière après près d’un an d’arrêt à vous entrainer dehors, parfois sous la pluie…, n’oubliez pas où l’on était il y a 2 ans à perdre des matchs de 50 points… N’oubliez surtout pas toutes les belles émotions que vous avez offertes et les belles choses que vous avez faites.
Il faut relever la tête, penser en équipe, en groupe et nous tourner bien vite vers la finale de coupe. Les défaites arrivent mais il faut apprendre de nos échecs et travailler dur encore.
Profitez de ces derniers moments ensemble comme vous le faites depuis le début de cette aventure, il reste de bons moments à vivre cette saison.
A vous les supporters, présents physiquement ou par vos pensées, encore une fois merci pour tous les encouragements que vous nous apportez, pour tous les déplacements que vous faites pour pousser, aider et consoler nos filles. On se repose aussi beaucoup sur vous après les matchs pour les réconforter et les soutenir parce qu’on sait que vous les aimer nos filles.
Même après une douche, un gouter, les larmes refont leur apparition et là aussi on réagit en équipe, en famille. Les uns câlinent les autres, les larmes se mêlent aux rires, les rires aux larmes, c’est aussi ça le bonheur d’un sport collectif partagé par tous : les hauts, les bas, rien ne nous fera tomber.
On avait imaginé repartir de Romorantin vers 19h mais on est parti de la salle à 20h. Il fallait donc trouver de la nourriture : quoi de mieux pour oublier l’espace de quelques minutes la déception qu’un bon vieux MacDo. On a (presque) privatisé la terrasse du mac do de Romo, déplacé les tables et on s’est installé pour profiter encore d’un moment ensemble. Rires, échanges, on oublie un peu l’après-midi, on pense déjà à la suite, les sourires apparaissent un peu plus même si les yeux restent embués.
C’est l’heure du retour, le trajet en voiture est plus ou moins calme en fonction des caractères, du réseau ou de la fatigue. Pour moi, il fut reposant, je crois que j’ai fermé les yeux quelques minutes (merci chauffeur 😊). Et même après 2h de route, même de nuit, même là encore tout le monde s’attend et c’est encore le moment de parler, de danser, d’échanger et de quelques câlins. La nuit devrait finir de sécher les yeux…
Dimanche 11h, heure matinale, pas assez dormi mais finale du championnat départemental pour nos séniors oblige, on est d’attaque pour voir un bon match de basket entre 2 équipes séparées au bout de 16 matchs par 3 paniers… La finale s’annonce chaude, comme le public tout acquis aux locaux… Tous, pas tout à fait, car quelques supporters de Mainvilliers ont fait le déplacement jusqu’à Nogent le roi pour assister on l’espère à ce qui va être une victoire des oranges et noirs.
Effectivement, le public est chaud et encourage son équipe toute en vert. Le score est serré, les équipes se rendent coup pour coup, panier pour panier, interception pour interception. -4 à l’issue des 10 premières minutes, +1 à la mi-temps. Je me sens un peu seul à crier pour encourager mes anciens partenaires, mais j’espère que mes cris les portent et leur donne un peu de courage face à cette foule « hostile ». Mais quand je les vois répondre aux encouragements du public par des applaudissements, je me dis qu’ils sont portés vers le titre de D2.
La deuxième mi-temps est à l’image de la première : acharnée. Jamais l’écart ne sera à plus de 4 points je pense, sauf dans les toutes dernières minutes où les noirs ont mis la main sur la partie pour finir à +10 sur un improbable buzzer du milieu du terrain !!!
Bravo les mecs, bravo la coach !!! Mais bravo aussi au public qui a toujours respecter les joueurs !!
On peut être fiers de jouer au basket pour ces émotions-là. Rendez-vous la saison prochaine pour de nouvelles émotions !